MON FRAME, TA FEUILLE MOBILE
Ton frame, comme une charpente qui m’encadre.
Tes assemblages qui me construisent.
Ton ossature, solide et ferme.
Tu me saisis par le frame. Pas de mon bicycle, le mien.
Vigoureusement pis délibérément.
Tu m’inscris de traces tangibles pis concrètes.
Abstraitement, tu me calligraphies et tu me rédiges.
Jusqu’au plus profond.
Enfonce ta langue jusque dans le plus profond de ma gorge.
Pis dans le plus profond de moi.
Tes yeux, dans le plus profond de mon décolleté.
C’était tellement voulu. Prévu.
Mon décolleté, abstrait pis immuable.
Permanent pis interrompu. Comme nos expérimentations.
Tes draps, qui m’entourent pis me contournent.
Ton frame, qui m’enveloppe et me parcourt.
Tu m’environnes de tous les côtés.
Tu me recouvres et me découvres.
Tu me dévêts.
Moi, ton canevas, vierge et inachevé.
Moi, ta feuille mobile.
Les enchevêtrements de nos ossatures. Approximatifs et imparfaits.
L’entremêlement de tes draps.
Autour de moi.
Autour de nous.
Tes draps, qui encadrent nos élans.
Pis notre amour.
juste du💛