MAISONNE-MOI – HABITE-MOI
Toi pis moi, comme ça.
Sur la banquette arrière de la Caprice 86.
Toi pis moi, pour une première fois.
Tu te loges à proximité de moi.
À l’avant-scène de mes avances. Pis des tiennes.
J’te désire, avant tout.
Avant, comme la priorité du temps.
Toi pis moi, sur la 20.
Au-delà des intervalles.
Tu me prolonges par tes paroles.
Nos expressions, ininterrompues.
Les compartiments qui nous habitent.
L’étranger, qui réside en moi.
La transition de mes émotions qui oscillent.
Toi pis moi, sans aucune notion.
Le commencement de nos allongements.
Tu te loges en moi, avant tout.
Temporairement comme facilement.
Ma facilité à être habitée. À être habituée.
Tu me familiarises, comme tu m’acclimates.
Toi pis moi, une coutume dans mes habitudes.
Notre mitoyenneté. Notre approche temporaire.
Tu me voisines, comme tu voisines mes limites corporelles.
Tu hachures mes contours par ta présence.
Ta présence, qui m’entoure pis qui me contourne.
Maisonne-moi. Abrite-moi. Habite-moi.
Recouvre-moi. Demeure-moi.
juste du